Autodidacte bien sûr.
PARCOURS
La première fois que je viens à Toulouse, je dors chez une personne qui nous prête son appart. Et quand j’entre il y a des tableaux.
Je suis bien dans cet univers et là je sais que je veux peindre.
Je ne sais pas encore que c’est un moyen d’expression. Je m’émerveille.
J’ai 23 ans.
Je commence par le graphisme, noir sur blanc, la ligne et le point. Je vois la vie de cette façon à cette époque.
Je découvre assez vite que c’est un endroit où je peux exprimer mes émotions, mes questionnement et être libre.
Quelques années plus tard, je rencontre la peinture et la couleur.
J’étais dans la totale expression.
Mon esprit s’ouvre à la beauté, à la vie, à l’amour.
Maintenant je construis, je compose. Mais je laisse toujours une part à la surprise, à la spontanéité, à l’instant présent en quelque sorte.
Ma technique.
Je pense que chacun trouve sa propre technique, je parle surtout des autodidactes.
Je commence souvent par chercher une image qui soit en accord avec mon émotion ou avec mon idée. Ensuite je construis autour.
Je travaille à l’acrylique, j’adore.
J’aime le feutre noir, il y a toujours du graphisme, des points, des lignes, des formes répétées sur mes toiles. Parfois je rajoute de la matière, ciment, etc…
Il m’arrive de plus en plus de faire des séries qui véhiculent un thème.
Je n’aurais jamais pu peindre des natures mortes, des paysages ou des portraits, ça n’avait aucun sens.
Reproduire la réalité est pour moi source d’ennui. Je préfère la composition, le mélange des matériaux, la recherche des formes, laisser libre cours à mon imagination.
La peinture est un espace de liberté et de découverte dont je profite à fond.
Ma créativité se développe.
Chercher en moi les moyens pour dire, pour traduire ma vision du monde.
La créativité permet de se libérer des contraintes académiques pour arriver au véritable intérêt du processus de création.
Il y a des couleurs que je n’utilise jamais. Elles ne me parlent pas.
Les couleurs représentent des états, ou des émotions, ou la réalité profonde, universelle.
La peinture m’apporte une paix et me libère.
Ce qui compte le plus c’est l’acte de création, c’est un outil de connaissance.
C’est là où on peut être avec soi-même.
Un témoin de ce qui se passe en nous…
La toile un lieu privilégié et solitaire ce qui me plait. La peinture permet de m’analyser dans le temps qui passe et dans l’espace de ce que je suis.
Les peintres sont des alchimistes. Ils associent et traduisent des idées, des émotions, et des questions et le tout prend naissance sur la toile.
La peinture nous épanouit dans l’individuel. J’ai très peu exposé dans ma vie, je n’étais pas prête. C’est seulement maintenant, au bout de 20 ans de pratique et de recherche que je veux vraiment montrer mes tableaux.
Je suis un Chercheur de sens et de savoir.
Je me pose des questions sur la vie, sur la mort, sur ma place dans le monde, je suis dans le mouvement.
Et là depuis quelques années la science est entrée dans ma vie, ce qui change ma vision de l’univers, de moi-même et qui transforme ma création picturale.
Le fond est aussi important que la forme.
Les personnages regardent, ils sont là et ils voient.
L’importance du regard sur les choses.
J’essaye de montrer que la vie est une dans sa base malgré ses différences dans la forme.
La répétition des formes dans les tableaux.
Des symboles exprimant ce que la science nous révèle.
De la matière, des planètes.
Des atomes etc.
Mes sujets préférés sont les arbres, le couple, la ville.
« Plus les hommes sont éclairés, plus ils sont libres. »