Histoires

"Ne jamais s'évader du possible, se prélasser en éternel velléitaire, oublier de naître." Emil Michel Cioran.

Oui, j'ai oublié de naître, mais il m'est encore possible de m'évader éternellement en me prélassant de velléités...

Se raconter des histoires pour fuir la réalité, la transcender ou la transformer.

Chaque seconde après l'autre un élément, un souvenir refait surface, pas moyen de l'occulter, alors je zappe.

Les livres se délivrent, les chaînes défilent, les films se défilment, la musique se compose parmi la brume de poussière qui se décompose.

Elle ne laisse place qu'à un esprit qui renchérit lorsque je lui dit merci, j'en ai assez, vraiment, pour aujourd'hui, pour la journée.

Je veux me reposer, mes pensées divaguent et mon art prend la vague.

Je suis devenue adepte d'un aller-retour incessant, un peu troublant, qui devient obsessif, ...

Mais je n'y peux rien. C'est ma griffe, ma plume, mon pinceau, mon enclume ; mon berceau.

Mes idéaux.

Mes histoires, celles qui sortent et impriment le papier, gravées à jamais, et celles qui rentrent, tel un écolier qui apprend sur le fait.

Je tire un trait.