De l'exutoire à la passion
C'est en 2018 que je commence une sorte d'art-thérapie, en autodidacte, afin d'exprimer ce que je ressens et éprouve pour me libérer doucement d'une période difficile. Une façon pour moi de faire le point et d'aller de l'avant. Un psy à domicile si j'ose dire.
Au début, ce n'était que des croquis, des petites aquarelles, que je gardai pour moi, sans le regard de mes proches. Un petit secret en quelques sortes. Puis, l'envie deviendra plus grande, plus enthousiaste, je me lançai sur une création plus grande, sur feuille Canson, avec le peu de matériel de récup' que je possédai. Une première peinture abstraite, qui fut le déclic de ma motivation et de ma persévérance.
Début 2019, mes proches découvrent enfin ce pourquoi je me sentais mieux, et me soutiennent à cent pourcents. Ils m'encouragent à poursuivre dans cette voie, à ne pas lâcher ce qui me sert d'exutoire et qui devient une passion naissante.
Je continuai sans relâche à peindre, apprendre et découvrir le monde de l'art plastique et sa diversité. Je découvre avec ardeur le "fluid-art", et commence à verser - terme utilisé dans l'art fluide, il consiste à faire couler la peinture liquide sur le support afin de créer une composition totalement aléatoire et abstraite - voilà que cela déclencha de nouvelles inspirations et que la peinture deviendra, pour moi, une évidence.
En mai de cette même année, je participai au Marché des créations de Hauteville-Lompnes, dans l'Ain, ce qui me permis de montrer mes réalisations, d'échanger et de prendre enfin concience de l'importance qu'ont pour moi les émotions et le ressenti des visiteurs sur mon travail. C'est à cette occasion que je réalise ma première vente. Une sensation étrange, mais nouvelle, qui me prouva que les efforts sont toujours récompensés et que si l'art est une passion, un jour, j'en ferais mon métier.
Le chemin pour devenir freelance fut long, semé d'embûches, de doutes, de peurs et de remises en question, il fut aussi une étape importante dans ma vie, il me fit grandir et réaliser que le bonheur est authentique et qu'il ne se construit pas en un claquement de doigts.
J'ai toujours entendu dire, qu'être artiste n'est pas un "vrai" métier, que l'on ne peut vivre de son art ou encore que cela ne me sera jamais accessible. Si tout cela est vrai, comment j'en suis arrivé à la création de ma propre entreprise ? Comment est-il possible de faire de sa passion un projet de vie ?
Je n'ai qu'une chose à répondre face à ce genre de réplique, depuis la nuit des temps, l'homme a toujours ressenti le besoin de vivre en musique, de se divertir et de s'évader. Depuis bien longtemps des hommes et des femmes donnent d'eux même afin de répondre à cela. Si demain tout cela disparaissait, je suis certaine que l'humain serait bercé par l'ennui et le manque d'épanouissement.
À ce jour, je ne me consière toujours pas comme une artiste digne de ce nom, je suis juste une peintre néophyte qui n'a qu'une envie, c'est de me prouver que quoi qu'il se passe, quoi qu'il advienne, j'airais tenté ma chance de laisser une minuscule trace de mon passage dans ce gigantesque univers. Et que même si mon nom n'est pas reconnu au yeux du monde, j'ai choisi d'être qui je suis, et de m'enrichir grâce à l'art pour transmettre des sensations et émotions à mes semblables.
La force que j'ai aujourd'hui ne date pas d'hier, mais elle est le résultat du soutien infaillible de mes proches, de mon publique, d'une obstination sans limite et d'une soif de vie ahurissante. Je ne remercirai jamais assez toutes ses personnes qui m'ont fait confiance et qui m'ont élevé plus haut que je ne pouvais le faire toute seule. Ils ne seront jamais assez a quel point je les aime et suis reconnaissante de les avoir dans ma vie.
Mon seul but en tant qu'artiste est de rendre tout ce que je reçois... Alors, j'espère que vous, chers auditeurs et auditrices êtes prêts à accueillir ce que j'ai à vous offrir.
Laelia Arcania
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