Jean-Luc Beltrami, 73 ans, peintre amateur, Saint Vincent de Mercuze.
Du plus loin que je me souvienne j’ai toujours aimé le dessin et la peinture.
Peut-être ai-je eu la chance de rencontrer des personnes passionnées et extrêmement compétentes lors de ma scolarité.
Déjà en classe de maternelle, royaume de la peinture à l’eau, j’ai eu la chance de croiser le chemin d’une enseignante qui a su nous emmener en promenade et nous faire croquer des dessins que l’on réalisait ensuite sur des grandes feuilles à la peinture à l’eau.
Je me souviens ainsi avoir peint les écluses du canal Saint Martin à Paris et des sujets plus imaginatifs comme des oiseaux de feu, suite certaine à des séances de lecture de contes.
Cet intérêt pour le dessin et la peinture, a perduré en école primaire et au collège. Où après les séances. Les dessins de tous étaient systématiquement affichés dans la classe.
Début des années 1970, j’ai eu une période dessin au crayon et au fusain, surtout des formats A3, ombres et lumières. Durant cette période, j’ai abandonné la gouache et je n’osais pas aborder l’huile, Trop onéreuse pour mes petits moyens de l’époque et aussi impressionnante.
C’est à cette époque ou je me suis laissé entraîner et ai découvert dans Paris des ateliers libres. Pour une modique somme à l’année on pouvait s’adonner à la représentations de nature morte. On choisissait son sujet parmi ceux installés, on plaçait son chevalet et on dessinait, en fin de séance on couvrait le tout d’un tissu et on retrouvait le tout la séance suivante.
Dans cet atelier, j’ai aussi découvert le dessin de nu. Le modèle étant payé au chapeau, l’ensemble des présents était sollicité pour participer à la séance.
Au début des années 1990, j’ai eu une période Aquarelle, plus par challenge que par passion, mais qui ma rapidement passionné. Je me suis investi dans cette technique lors de belles séances de travail au sein de la MJC de Saint Vincent de Mercuze.
C’est aussi à la MJC, où poussé par la peintre enseignante de l’atelier que j’ai tenté la peinture à l’huile. Ma peinture à cette époque était très classique, L’enseignante du cours de peinture disait souvent que je peignais trop propre. En fait, je ne me lâchais pas assez.
Les cours collectifs évoluant, les techniques de peinture aussi, c’est naturellement et peut-être en acceptant de moins incommoder mes collègues d’atelier que je suis passé à l’acrylique.
Ma pratique est devenu plus régulière, Mes sujets de prédilection ont pendant longtemps été les paysages réalisés d’après photos. Là encore, j’ai de temps en temps été sollicité pour réaliser des natures mortes.
En passant à la pratique de l’acrylique, ma peinture à évoluer, les formats se sont agrandis et je me suis senti plus attiré par la couleur et une pratique de l’abstrait.
Je crois que ma peinture devient plus intuitive, plus instinctive, je commence a ne plus être impressionné par le modèle choisi et le désir de vouloir le reproduire. J’entre à petits pas dans l’interprétation.